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Soudan: Des dizaines de milliers d’enfants risquent de mourir

« En fermant les yeux sur le Soudan et en ignorant les immenses souffrances, les belligérants et la communauté internationale perpétuent un dangereux précédent d’apathie mondiale à l’égard des enfants », a déclaré le porte-parole de l’UNICEF.

En écho aux avertissements de l’Organisation internationale des migrations (OIM), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) prévient que «  si rien n’est fait, des dizaines de milliers d’enfants risquent de mourir dans les mois à venir au Soudan ».

« Et ce n’est pas le pire des scénarios. Si une maladie se déclare, nous verrons la mortalité monter en flèche. La maladie est notre plus grande crainte. En cas d’épidémie de rougeole, de diarrhée ou d’infections respiratoires, les perspectives terrifiantes pour les enfants du Soudan s’aggravent considérablement », a déclaré lors d’un point de presse, James Elder, porte-parole de l’UNICEF à Genève.

Les fortes pluies et les inondations, ces maladies se répandent comme une traînée de poudre. C’est pourquoi, aujourd’hui, les enfants du Soudan ont un besoin urgent d’un accès humanitaire sûr et sans entrave, par tous les itinéraires.

- La plus grande « crise de déplacement d’enfants au monde »

« Les populations ont besoin du respect du droit international et des droits de l’homme, d’une hausse massive du financement des donateurs pour empêcher l’effondrement des systèmes essentiels dont dépendent les enfants », a dit M. Elder.

Dans les endroits où la présence humanitaire est tout simplement refusée, 5 millions d’enfants ont été contraints de fuir leur foyer. C’est un nombre « stupéfiant » de 10.000 filles et garçons contraints de fuir quotidiennement leur foyer pendant les quelque 500 jours qu’a duré cette horrible guerre, ce qui en fait le « plus grand déplacement de population au monde », et certainement la « plus grande crise de déplacement d’enfants au monde ».

« En fermant les yeux sur le Soudan et en ignorant les immenses souffrances, les belligérants et la communauté internationale perpétuent un dangereux précédent d’apathie mondiale à l’égard des enfants », a conclu le porte-parole de l’UNICEF.